En nommant les plantes et les animaux, Adam s'approprie la création. Le nom transforme l'univers matériel – la chose – en monde habité (par l'être). Ce n'est pas là l'opposé du verbe mais le signe qui ouvre à la maîtrise cognitive de l'environnement : une prise de l'esprit sur la matière. En ce sens, le vocabulaire d'un individu ou d'une communauté fonctionne comme un jeu d'étiquettes logiques, un trousseau de clés mentales qui révèle simultanément une architecture subjective et un monde objectif.

By naming plants and animals, Adam appropriates creation. The name transforms the material universe - the thing - into an world inhabited by the being. This is not the opposite of the verb but the sign that opens to the cognitive control of the environment: a grasp of the mind on matter. In this sense, an individual's or community's vocabulary functions as a set of logical labels, a bundle of mental keys that simultaneously reveals a subjective architecture and an objective world.